Haut Potentiel Intellectuel (HPI)
Tous ces termes évoquent la même chose, celle d’une réalité vécue par des enfants, des parents, des adultes qui ont un fonctionnement atypique. Parfois cela est bien vécu et d’autres fois non, pouvant engendrer des difficultés relationnelles, d’apprentissages, d’estime de soi...
On ne devient pas HPI en grandissant, on naît HPI
Comme l’exprime Jeanne Siaud Fachin, spécialiste de la douance : "Etre surdoué ne signifie pas être plus intelligent que les autres, mais fonctionner avec un mode de pensée, une structure de raisonnement différente. L’intelligence de l’enfant surdoué est atypique. C’est cette particularité qui rend souvent difficile son adaptation scolaire, mais aussi son adaptation sociale. C’est aussi grandir avec une hypersensibilité, une affectivité envahissante, qui marquent la personnalité."
La démocratisation du haut potentiel ces dernières années peut laisser croire qu’il s’agit d’une mode, d’un fait de société. Mais pas du tout, le haut potentiel est parfois mal compris, pas diagnostiqué, nié, décrié, laissant des traces douloureuses chez l’enfant comme chez l’adulte.
Ce sont ces personnes qui ont souffert du regard des autres sur leur personnalité que je reçois en cabinet, des parents désemparés face à leurs enfants, des enfants qui ont développés différents troubles : du comportement, de l’agitation, des angoisses, du sommeil, des adultes perdus dans leur fonctionnement ...
Selon Emmanuelle Giloos, l’enfant HPI présente trois caractéristiques fondamentales qui se renforcent l’une l’autre
- Des perceptions sensorielles augmentées (audition, goût, odorat, toucher, vision). Sur le plan de l’audition, l’acuité auditive n’est pas supérieure à la moyenne, mais l’enfant entend plus de choses, les sons se superposent. Sur le plan de la vision, l’enfant distingue plus de détails, il « scanne » son environnement avec une précision plus importante. Le goût et l’odorat sont sensibles très tôt et de nombreux enfants HPI ont des dégoûts alimentaires précoces ou ne supportent pas certaines odeurs. Ils sont aussi très sensibles au toucher et peuvent avoir du mal à supporter certains contacts intempestifs qui leur semblent intrusifs ou des jeux corporels trop stimulants.
- Des capacités mémorielles importantes : l’enfant HPI engrange les informations, il les retient même s’ils ne les comprend pas immédiatement et peut les réutiliser plus tard, lorsque le contexte lui permettra de comprendre de quoi il s’agit.
- Une hypersensibilité émotionnelle : réactivité émotionnelle très vive et sensibilité exacerbée au climat relationnel ambiant et aux émotions des personnes avec qui il est en contact. Cette sensibilité émotionnelle se manifeste aussi à l’occasion de lectures ou du visionnage de films qui peuvent provoquer des angoisses ou des terreurs chez l’enfant.
HPI et idées reçues
Le haut potentiel n’est pas une pathologie.
Les personnes haut potentiel ne sont pas des génies, performantes et douées en tout.
Un enfant turbulent n’est pas forcément un HPI.
Un HPI n’est pas plus solitaire ou dépressif qu’une autre personne.
Une personne HPI n’est pas plus intelligent qu’une autre personne.
La précocité ne disparaît pas en grandissant.
Une personne surdouée ne se sent pas supérieure aux autres.
Les surdoués ne savent pas résoudre tous les problèmes et encore moins les leurs.
Une personne précoce n’est pas plus instable qu’une autre.
Les difficultés rencontrées par certains HPI
- Troubles du sommeil.
- Difficultés émotionnelles et relationnelles.
- Difficulté à tenir la motivation et la concentration (surtout quand ils ne sont pas intéressés par le sujet).
- Angoisses
- Sentiment de décalage avec les autres.
- Décalage entre la compréhension faite par un HPI d’une situation et la compréhension la plus courante faite par les autres.
- Valeurs très hautes : justice, honnêteté, bonté, gentillesse...
- Pensée en arborescence, difficile à dompter parfois.
- Se pose beaucoup de questions existentielles : sur la mort, l’origine du monde, l’espace...
- L’hypersensibilité.
- L’empathie.
- Le perfectionnisme.
- Le manque de confiance en soi.
- L’hyperémotivité.
Malgré les difficultés rencontrées par certains HPI, il ne faut pas croire que le haut potentiel est une fatalité, il y a des personnes précoces qui vivent très bien leurs différences et qui sont épanouies. Le haut potentiel n’est pas une maladie et dans la majorité des cas, il se vit très bien. Cependant, nous devons être attentifs à celles et ceux qui rencontrent des problématiques et qui sont en souffrance
Formée à l’accompagnement du public haut potentiel, j’utilise mes connaissances et mes compétences pour aider les zèbres en souffrance, pour leur permettre de mieux se connaitre et apprendre à s’apprécier, pour qu’ils découvrent qu’ils ne sont pas toutes ces étiquettes qu’on a pu leur coller sur le dos. Ce sont des êtres dotés d’une très grande sensibilité avec un raisonnement différent sur le fonctionnement du monde.
Pour en savoir plus, je vous invite à visiter les liens suivants :
https://www.enfantsprecoces.info/mot-clef/jeanne-siaud-facchin/#:~:text=L’enfant%20surdou%C3%A9%2C%20l’,grandir%2C%20l’aider%20%C3%A0%20r%C3%A9ussir&text=Dans%20une%20vid%C3%A9o%20particuli%C3%A8rement%20riche,l’enfant%20pr%C3%A9coce%20au%20quotidien.
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